« La danse en solo, une figure singulière de la modernité » Claire Rousier
Le solo comme lieu d’exploration et d’expérimentation, plonger dans une matière pour en extraire une intention, une recherche de sa propre identité.
Le solo comme lieu de l’expression de soi, de liberté de création, d’expérimentation et de prises de risques. En escalade, le solo est une ascension solitaire sans assurage.
Le solo est un moment privilégié de la rencontre d’un intime-sujet avec un objet à voir.
Si pratiquer un art c’est parler du vivant, qu’est-ce qu’un acte de création ? Est-il expression du vivant ? Qu’est-ce qui fait humanité ?
Le solo pose la question du vivant, du sensible.
Danser au singulier – Conférence de Céline ROUX
Dans cette soirée dédiée à un programme de solos, nous approcherons, au travers de quelques exemples historiques choisis, les enjeux d’une situation chorégraphique et expressive singulière : être simultanément auteur et interprète de sa danse.
Cinq solos de Jean Masse
20:30
L’impératrice
Dans le corpus “Sur la route”, ouvrir une page, mettre en forme une séquence traitant des sentiments de la femme face au pouvoir, face aux oppositions politiques ; comment se brise une vie dans la tourmente des révolutions. La position sociale ne protège personne de la folie et de la tragédie issues du comportement d’individus avides et ambitieux, alors toute la tendresse occultée de l’enfance resurgit dans ces instants de fragilité et de violence extrême.
Chorégraphe : Jean Masse / Interprète : Fanny Milant
Musique : W.A. Mozart, G. Scelsi
Costume : Malika Couillaud
Durée : 18 mn
Les fractures du temps
L’ombre d’un instant dépose sa trace dans le fracas du temps.
Retour incertain de l’impact d’un rayon de lune sur l’étang dont l’écho incessant se répercute à l’infini.
Il en va de la vie comme de l’amour : une invitation, une persistance !
Chorégraphie, Chant et Interprétation : Jean Masse
Musique : Chant a cappella : Berlin, Amsterdam ou ailleurs (Paroles et musique : Eva / Laurence Matalon)
Création : 2018
Là où l’herbe est plus verte
Une rencontre, une révélation, un compagnonnage.
Et dans le déroulement quotidien du temps,
l’intériorité de cette rencontre est un repère et une constante !
Chorégraphie et Interprétation : Jean Masse
Musique : Frantz Schubert : Gute Nacht extrait de Winterreise – Dietrich Fischer-Dieskau – Jörg Demus
Création : 2018
Une moitié d’orange, couleurs franches et tons pastel (extraits)
En chacun de nous, il y a du féminin et du masculin.
Accepter l’un et l’autre, c’est libérer l’acte créateur et rendre ainsi possible son développement.
Déroulement en trois séquences :
Prélude au masculin
Fugue au féminin où chaque visage exprimé est le miroir de l’autre
Suite au prochain numéro si vous traversez le miroir
Chorégraphie et Interprétation : Jean Masse
Musique : Edith Piaf, « C’est fou ce que j’peux t’aimer », Ysabel Baillet à l’accordéon
Costumes : Jane Malembits
Création : 2004
Cendres et neige
L’artiste est au service de l’œuvre, il donne tout au risque de se perdre.
La personnalité de Maria Callas a été un creuset pour transcender la réalité.
Vie publique, vie privée … !
« Toute ma vie j’ai travaillé, maintenant je veux vivre, simplement… »
« … La musique n’a jamais été la seule chose qui ait compté dans ma vie. C’est ce qui aide à supporter la vie. L’art seul permet une communication profonde entre deux personnes. »
(Maria Callas)
Chorégraphie et Interprétation : Jean Masse
Musique : Puccini, final de La Tosca par Maria Callas
Costumes : Christine Coumau, Janine Maurin
Création : 1988